Sept individus ont été jugés et condamnés par le tribunal judiciaire de Toulouse, à la mi-juillet, dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants révélée à la suite d’un cambriolage particulièrement violent survenu en décembre dernier à Castelginest.
Tout a débuté dans la nuit du 6 décembre 2023. À Castelginest, un véhicule de type Range Rover échappe à un contrôle de la police municipale. Rapidement retrouvé abandonné, ses trois occupants s’étaient enfuis à pied. À l’intérieur, les forces de l’ordre découvrent un véritable arsenal : près de 18 kilos de drogues (MDMA, cocaïne, kétamine, 3-MMC), des armes, une somme de 2000 euros en espèces… et surtout, des documents d’identité compromettants.
L’un des fuyards est interpellé peu après, les deux autres dans les jours et semaines suivants grâce aux indices laissés dans le véhicule.
Une violente intrusion au domicile d’un couple
Les investigations menées par la brigade de recherche de Toulouse Saint-Michel établissent que le même soir, le véhicule avait été utilisé pour un cambriolage à Fonbeauzard. Les trois hommes s’étaient introduits au domicile d’un couple, qu’ils ont violemment agressé : l’homme a reçu des coups au visage, le couple a été ligoté, et les malfaiteurs sont repartis avec des armes, de la drogue et de l’argent liquide.
« Ces trois individus, âgés de 25 à 33 ans, défavorablement connus de la justice étaient tous en état de récidive légale, l’un ayant même 25 mentions à son casier judiciaire. Ils étaient poursuivis pour des faits de vol avec violence, séquestration, transports d’armes et de produits stupéfiants en récidive. », dévoile le procureur de la république de Toulouse
Le cambriolé était aussi un trafiquant
Un élément inattendu va bouleverser l’enquête : la principale victime du cambriolage, un homme de 47 ans ancien militaire, menait en réalité une double vie. Depuis l’été 2022, il s’était lancé dans le trafic de drogues de synthèse, avec des transactions importantes et des déplacements réguliers vers les Pays-Bas ou l’Espagne.
Son téléphone et ses comptes bancaires ont permis de mesurer l’ampleur de ses activités illicites. Deux hommes de 35 ans ont également été impliqués : l’un pour blanchiment, l’autre pour revente de stupéfiants. La compagne du trafiquant, une infirmière de 32 ans, participait elle aussi au réseau en mettant ses comptes à disposition pour y faire transiter l’argent du trafic.
Des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme
À l’issue du procès, les sept prévenus ont tous été reconnus coupables. Les auteurs du cambriolage ont écopé de peines allant de trois à cinq ans de prison, dont certains assortis de sursis probatoire et de mandats de dépôt.
Le trafiquant, qui n’était pas présent au tribunal, a été condamné à quatre ans de prison avec mandat d’arrêt et à 9000 euros d’amende. Sa compagne a écopé de deux ans, dont un an avec sursis.
Le client-revendeur a reçu une peine de deux ans, dont un an avec sursis probatoire, tandis que la personne poursuivie pour blanchiment a été condamnée à 18 mois avec sursis simple.
L’ensemble des produits saisis ont été confisqués.
Rappelons que toute personne mise en examen est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit légalement établie.