Après plus de deux décennies à la tête de Saint-Sauveur, Philippe Petit a choisi de tourner une page importante de sa vie publique. L’élu a confirmé qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession lors des élections municipales de mars 2026. Avec sérénité et gratitude, il revient sur un quart de siècle d’action au service de sa commune et du Nord toulousain, marqué par la concertation, le développement maîtrisé et l’exigence environnementale…
Monsieur le Maire, vous avez confirmé que vous ne solliciterez pas un nouveau mandat. Qu’est-ce qui motive cette décision ?
Après vingt-cinq ans passés dans la vie publique locale, dont plus de vingt-et-un en tant que maire, j’ai estimé qu’il était temps de préparer la relève. J’ai eu la chance de vivre une aventure humaine exceptionnelle, faite de projets et de rencontres. Aujourd’hui, je souhaite transmettre le flambeau avec le sentiment d’avoir donné toute mon énergie au service de l’intérêt général.
Quelles images fortes garderez-vous de ces années de mandat ?
Je pense d’abord aux projets concrets qui ont transformé notre commune : l’agrandissement de l’école, la création du restaurant scolaire, le complexe sportif, la station d’épuration à haute valeur environnementale, ou encore les logements sociaux favorisant la mixité. Mais ce qui reste au cœur de ma mémoire, ce sont les échanges avec les habitants : ce dialogue permanent qui est l’essence de la démocratie locale.
Votre action a largement dépassé le cadre communal, notamment à travers l’intercommunalité. Pouvez-vous revenir sur ce point ?
Oui, j’ai eu l’honneur de conduire, avec mes collègues maires, la réflexion et les débats qui ont abouti à la création de la Communauté de Communes du Frontonnais (CCF). Ce fut une étape décisive : elle a permis de mutualiser nos forces et de préparer l’avenir de notre territoire. J’ai ensuite eu le privilège de présider cette intercommunalité de 2014 à 2020, pour lui donner toute sa cohérence et sa solidité.
Vous avez également occupé d’autres responsabilités structurantes : le Syndicat des eaux Hers-Girou, le SCoT Nord-Toulousain… Quel bilan en tirez-vous ?
Ce sont des mandats qui m’ont donné une vision plus globale. Au Syndicat des eaux, nous avons modernisé la gestion et obtenu la certification ISO 9001, une véritable reconnaissance. Au SCoT (Schéma de cohérence territoriale), j’ai travaillé sur une planification à long terme, pour concilier développement et préservation de notre cadre de vie.
L’environnement a été une ligne directrice de votre action. Était-ce une priorité pour vous ?
Sans aucun doute. Que ce soit à travers la CDPNAF, la CLE Hers-Girou ou les projets locaux, j’ai toujours voulu intégrer l’exigence environnementale. C’est un enjeu essentiel : protéger nos terres, nos paysages et nos ressources, tout en accompagnant la croissance.
Un dernier mot pour vos concitoyens ?
De la gratitude, avant tout. Merci pour leur confiance, leur implication et leur fidélité. Nous avons franchi beaucoup d’étapes ensemble, et cette œuvre collective restera ma plus grande fierté. Jusqu’en mars 2026, je resterai pleinement mobilisé pour mener à bien les projets engagés, avec la même détermination qu’au premier jour.
